Comment combiner tour du monde et zéro déchet ?

Il y a environ deux ans, nous avons commencé à adopter une démarche zéro déchet (ZD). Avec le temps cette démarche est devenue un véritable mode de vie et nous ne voulions pas changer cela avec notre tour du monde.

Zéro déchet 101

La démarche zéro déchet consiste à réduire au maximum ses déchets pour préserver les ressources naturelles et la planète. Pour y parvenir, Béa Johnson (la papesse du ZD) a énoncé la règle des 5R à appliquer dans l’ordre : refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter (rot).

  • Refuser ce dont nous n’avons pas besoin : les produits à usage unique, les choses gratuites que l’on prend juste car elles sont gratuites sans en avoir besoin, les imprimés publicitaires entre autres.
  • Réduire ce dont nous avons besoin : avant un achat se poser les questions est-ce utile et est-ce que j’en ai vraiment besoin ?
  • Réutiliser ce que nous consommons et ne pouvons ni refuser ni réduire : échanger chaque produit jetable par un équivalent réutilisable (si, si, il y en a toujours un !), réparer les produits plutôt que les jeter pour en acheter un nouveau.
  • Recycler ce que nous ne pouvons ni refuser, ni réduire, ni réutiliser : trier ses déchets et apprendre à différencier ce qui est recyclable et ne l’est pas (le logo recyclable ne veut absolument pas dire que le produit l’est ?).
  • Composter le reste.

Objectif : zéro bouteille d’eau

La plupart des pays que nous allons traverser n’ont pas l’eau potable, du coup l’eau en bouteille ne coûte pas cher. De nombreux blogs voyage soulignent cela et encouragent à ne pas s’encombrer d’une gourde. En France, remplacer les bouteilles d’eau par des carafes en verre avec des charbons végétaux a été l’une des premières choses que nous ayons faite. Nous partons 10 mois, soit environ 300 jours : nous aurions acheté et jeté plus de 600 bouteilles ! Il était inconcevable pour nous de faire marche arrière dans la démarche.

Nous nous sommes donc mis à la recherche d’une gourde filtrante. Nos critères étaient simples : elle doit tout filtrer (bactéries, virus…) et être facile à utiliser. Après avoir pas mal cherché et étudié plusieurs solutions (des gourdes et des pailles), nous avons finalement jeté notre dévolu sur la gourde Water-to-Go. Elle a une contenance de 75 cL, filtre absolument tout et un filtre peut traiter 300 litres d’eau. L’avantage est que l’on peut la remplir n’importe où à partir du moment où l’eau est claire (un robinet par exemple).

Notre gourde Water-to-Go à Shwedagon en Birmanie

En Asie, les hôtels dans lesquels nous avons séjourné ont toujours mis à notre disposition au moins deux bouteilles par jour. Alors oui, il nous est arrivé de les utiliser, surtout les premiers jours (pour se laver les dents en Birmanie par exemple). Maintenant, on ne compte plus que sur nos gourdes ! Une fois, il y avait plus de 12 bouteilles inutilisées dans la chambre que nous quittions !

J’ai juste conservé une bouteille vide pour pouvoir la remplir lorsqu’il y a une fontaine disponible (cela permet de partir avec plus d’eau en randonnée notamment). Je vais cependant acheter une gourde en métal pour remplacer cette bouteille dès que j’en ai l’occasion.

Dire stop au plastique

Au-delà des bouteilles d’eau nous faisons attention au plastique que nous utilisons. On ne s’en rend pas compte mais il y en a partout !

Au restaurant et dans les bars, nous disons que nous ne voulons pas de paille quand on commande à boire. Ce n’est pas encore un réflexe mais ça vient. Bon, parfois on demande sans paille mais on nous ramène notre boisson dans un gobelet en plastique. Là c’est compliqué d’anticiper et d’expliquer que l’on préfère un verre réutilisable…

Au marché et au supermarché ça se complique. En Asie, ils utilisent des sachets en plastique pour emballer tout et n’importe quoi : du plat à emporter aux bananes ! On a presque tout le temps au moins un sac à dos donc dès que l’on peut on refuse. Par contre quand on achète de l’alimentaire dans la rue c’est compliqué de refuser : on ne se balade pas avec nos bocaux ici ? Du coup, on essaie de réutiliser au maximum les sachets.

Dans les hôtels (encore eux), il y a quasiment à chaque fois à disposition des savons, du shampoing, des brosses à dents, des cotons-tiges, etc., le tout emballé bien sûr ! Sur ces points-là, on a toutes les solutions : des savons et du shampoing solides, des brosses à dents compostables en bambou et des oriculis ! On n’a pas changé grand-chose par rapport à ce que l’on faisait en France, on a juste laissé tomber notre brosse à dents électrique ?

Notre brosse à dents Boo en pleine campagne thaïlandaise

Adoptons le slow travel

Nous prenons plusieurs fois l’avion pendant notre voyage, pour couvrir les très grandes distances principalement. Cependant, une fois sur place, on voyage comme des locaux : en transports en commun ou à pied ! En plus de limiter notre empreinte carbone, cela nous permet de vraiment profiter du voyage entre un point A et un point B.

Alors, zéro déchet ?

Soyons honnêtes, on produit toujours des déchets (comme en France) mais on arrive à bien les limiter. Il nous arrive toujours d’avoir une folle envie d’un soda et d’acheter une bouteille en plastique ou d’acheter un paquet de chips mais on essaye de limiter cela. Au marché on ne peut pas toujours refuser les sachets plastiques. Et puis il y a tous les déchets que l’on ne peut pas éviter : les gobelets en plastique quand on commande une boisson, les confitures individuelles au petit-déjeuner, les pailles que l’on oublie de refuser… Parfois cependant on a de bonnes surprises comme avoir des pailles réutilisables ! Cela nous est arrivé deux fois seulement mais même en France ce n’est pas courant. À chaque fois on a expliqué notre démarche et les gens ont trouvé ça top.

Mais globalement on est fier de nous et de ce que l’on fait ! Si vous êtes intéressés par la démarche et que vous voulez nos trucs et astuces n’hésitez pas à commenter, on se fera un plaisir de tout partager ?

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