La Birmanie, c’est déjà fini ! Place à la Thaïlande ! Le débarquement se fait au nord du pays, à Chiang Mai dont l’aéroport ne nous est pas inconnu (c’était la dernière escale avant d’arriver en Birmanie). On prend un taxi à 150 bahts, soit un peu moins de 4 euros, pour aller dans la vieille ville de Chiang Mai où se trouve notre auberge de jeunesse. Malgré le changement de pays, mon esprit est resté en Birmanie. Il me faudra un peu de temps pour réaliser que l’aventure se poursuit dans le pays voisin !
La vieille ville de Chiang Mai
Une fois les sacs déposés dans le dortoir, la découverte à pied de la ville commence ! Les températures sont aussi hautes qu’en Birmanie mais la chaleur est sèche, cela fait du bien. C’est assez perturbant de voir la modernité omniprésente, des grandes écoles, une poste, etc. La vieille ville de Chiang Mai est très animée !
On commence par le Three Kings Monument. Au milieu est représenté le roi Mengrai, fondateur de la ville en 1296. De part et d’autre se dressent deux autres rois thaïlandais (Ramkhamhaeng et Muang).
À Chiang Mai, il y a des temples un peu partout et certains sont vraiment splendides. La ville en compterait 300 ! On aura vu entre autres :
- Wat Chedi Luang, sans doute le temple le plus connu et vénéré. Sa forme définitive date de 1475. Il renferme une statue de Bouddha debout avec la paume face aux visiteurs, signifiant la dissipation de la peur d’un geste de la main. Le site est étendu et très joli entre temples anciens et plus récents.
- Wat Phan Tao, un magnifique temple en bois que nous avons adoré par sa singularité. À l’intérieur il y avait 108 bols, mettre une pièce dans chacun d’entre eux est une ancienne tradition.
- Wat Chiang Mun est le temple le plus ancien de la ville, il date de 1297.
- Wat Phra Singh, un temple très vénéré entouré de plusieurs temples, d’un chedi doré et d’une rangée de cloches à faire tinter pour avoir de la chance.
- Wat Lok Molee, de nombreux lampions colorés sont accrochés à la base du chedi.
- Wat Sri Suphan ou Silver Temple, situé juste au sud de la vieille ville. Il ne ressemble en rien aux autres temples. Il est payant (50 bahts chacun) mais sa singularité les vaut bien ! Le seul bémol est l’interdiction pour les femmes d’y entrer…
Le soir tombé, on se renseigne sur les (nombreux) cours de cuisine proposés dans la région de Chiang Mai. Nous jetons notre dévolu sur le cours Sammy’s Organic Thaï School (vous comprendrez pourquoi plus bas !).
Ensuite, nous partons vers le Night Bazaar de Chiang Mai. Toutes les villes thaïlandaises ont un marché de nuit. Dans la vieille ville, le Night Bazaar se tient tous les soirs et le Night Market a lieu le dimanche (Sunday Market). Ce dernier est un incontournable : c’est l’un des plus grands de Thaïlande ! Malheureusement, nous sommes arrivés et repartis de Chiang Mai en semaine… On se contente du Night Bazaar mais il nous a vraiment déçus ! Bienvenue dans le monde merveilleux des chinoiseries en tout genre et des Thaïs qui alpaguent sans cesse les touristes… Un rabatteur qui voulait que Xavier achète un costume (sur mesure) l’a alpagué en lui disant « Hello, brother!« . Bref, tout ce que nous aimons. Seul le food corner nous a plu.
Cours de cuisine à Chiang Mai : aux fourneaux !
Le marché local, très local
Le lendemain, après une nuit agitée à cause d’un Américain un peu trop expressif dans la chambre, Sammy passe nous chercher avec son pick-up à l’auberge et récupère d’autres personnes dans la vieille ville, direction un petit marché local un peu caché ! Il nous montre les ingrédients de base de la cuisine thaïe et nous laisse faire un petit tour. Les étals sont remplis de toutes sortes de fruits (ananas, pommes, pomelos, bananes, papayes, mangues vertes…), de légumes (ail, oignon, carottes, pommes de terre…), de viandes et de poissons frais (qui frétillent encore !). Ça, c’est un marché, un vrai !
Apprendre la cuisine thaïe
Ensuite, il nous amène chez lui où il a aménagé un hangar pour son atelier. Nous sommes six dans le groupe, de tout âge et de tout horizon. Avant de commencer, Sammy nous amène dans son jardin et nous fait sentir plusieurs herbes qu’il fait pousser et nous montre comment obtenir de la crème de coco juste en pressant la pulpe fraîche ! C’est juste délicieux.
Au cours de la journée, nous réaliserons cinq plats. Nous profitons pour en prendre des différents tous les deux, sauf pour le curry où l’on choisit un curry vert, le moins épicé des trois. Nous ferons aussi une soupe (de légumes pour moi et poulet coco pour Xavier), un plat (pad thaï et poulet au basilic), une entrée (salade de papaye et rouleaux de printemps) et un dessert (mangue et riz gluant ou bananes et coco). Autant vous dire qu’après ce repas, nous avions mangé pour deux jours ! On a d’abord préparé et mangé le curry encore un peu trop épicé pour notre palais peu habitué puis nous avons enchaîné avec la soupe et le plat, un délice !
L’heure de la sieste bien méritée
Ensuite, ce fut la pause sieste dans les hamacs installés dans son jardin. C’est ce petit détail qui nous a incités à choisir ce cours car la sieste, c’est la vie ! Ce fut un beau moment de tranquillité et de sérénité. Une fois les estomacs un peu reposés, nous sommes repartis derrière les fourneaux préparer l’entrée et enfin, le dessert ! Comme le reste, c’est exquis. Cuisiner nous manque malgré tout : manger à l’extérieur est chouette mais quand même, on aime bien un bon repas maison. Sammy nous ramène à nos hôtels respectifs avec un livret contenant toutes les recettes (vous voilà prévenus, on fera des repas thaïs pendant un moment !). Bref, cette journée à la Sammy’s Organic Thaï School était bien remplie, comme nos estomacs d’ailleurs !
Wat Phrathat Doi Suthep
Le jour suivant, on prend la direction du parc national situé à l’ouest de Chiang Mai, j’ai nommé le Doi Suthep-Pui ! Il renferme le temple Wat Phrathat Doi Suthep appelé Doi Suthep, véritable institution dans la région, situé à 1056 mètres d’altitude et un autre temple en contrebas, Wat Pha Lat, un peu perdu dans la forêt.
Pour y aller, on peut opter pour le songthaew (se prononce songtéo, le taxi thaï par excellence, sorte de pick-up avec deux banquettes) ou monter à pied. Courageux dans l’âme, nous décidons de faire la montée en songthaew (en 1h) mais le trajet n’est pas de tout repos avec de nombreux virages. Il nous dépose en bas des 306 marches menant au temple. On y croise des petites filles habillées traditionnellement quêtant quelques bahts en échange de photos (le truc bien touristique).
Selon la légende, une relique fut transportée par un éléphant dans la montagne. Ce dernier s’arrêta et la relique fut alors ensevelie. Un premier temple fut construit à cet endroit-là et le site ne cessa de s’agrandir au fil du temps.
Le plateau se compose du chedi (reliquaire) doré au milieu d’une enceinte, de deux belvédères donnant un point de vue sur Chiang Mai. L’endroit est très touristique et malgré tout très fréquenté par les Thaïs qui viennent y prier. Alors oui, le temple est beau et renferme de nombreux éléments (des cloches, des statues…) mais nous avons été un peu déçus de l’ensemble et sommes bien contents de ne pas être montés à pied. Peut-être que nous préférons les petits temples moins touristiques. Le ciel est un peu nuageux mais le temps qu’on fasse le tour, la vue sur la ville se dégage un peu plus.
La descente se fait donc à pied. Il est possible de prendre la route mais ce n’est sans doute pas le chemin le plus agréable qui soit. Nous optons donc pour le petit chemin traversant la forêt. Les premiers mètres sont très raides et glissants et on se demande si c’est une bonne idée. Heureusement, les « marches » s’élargissent et le chemin devient moins pentu. Nous croiserons beaucoup de papillons, certaines espèces nous sont même inconnues ! La descente est très agréable et on croise quelques courageux qui montent.
Wat Pha Lat
À mi-parcours, le chemin est interrompu par la route qu’il faut parcourir sur une centaine de mètres avant sa poursuite un peu plus loin pour arriver à Wat Pha Lat. Cet endroit est juste splendide ! Imaginez un petit pont en bambou sous lequel passe un cours d’eau se transformant en petite cascade, une vue sur la ville au loin et un magnifique temple ! En plus, il n’y a quasiment personne. Bref, rien à voir avec Doi Suthep. On se sent bien ici : c’est bucolique, apaisant avec le clapotis de l’eau et l’ambiance qui se dégage. On y restera un peu moins d’une heure.
La dernière partie de la descente est beaucoup plus douce qu’avant et se fait rapidement jusqu’au zoo situé à l’ouest de Chiang Mai. En tout, on aura mis environ deux heures et demie pour revenir. Une fois en bas, nous nous attendions à trouver des songthaews attendant les personnes voulant monter au Doi Suthep mais il n’y en a pas… Nous sommes bons pour marcher vers la vieille ville jusqu’à ce qu’on voit le fameux taxi rouge qui nous ramènera à l’auberge.
On a beaucoup aimé ces quelques jours à Chiang Mai où il fait bon vivre… Il est temps pour nous d’aller chez sa petite sœur, Chiang Rai, toujours dans le nord de la Thaïlande.
Nos adresses à Chiang Mai
- Reform Kafé : un excellent restaurant végan qui sert des assiettes copieuses et de très bons smoothies ! En plus, ils utilisent des pailles en métal !
- Miranda’s Café : un petit café / restaurant discret où les plats sont excellents ! C’est le premier « vrai » thé glacé qu’on nous sert depuis notre départ. Malheureusement, il est désormais fermé (depuis la pandémie ?).
- The Common Hostel : une auberge de jeunesse comme on les aime ! Le staff est efficace et bilingue (non, tous les Thaïs ne se débrouillent pas en anglais, loin de là !), l’ensemble est propre et spacieux. On a même pu se défouler sur la table de ping-pong !
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Plus touristique la Thaïlande ?
Oui, beaucoup plus ! Ce n’est vraiment pas comparable à la Birmanie. Mais en Thaïlande, le sud est encore plus touristique.