Sentier L’Escarpement au parc de la Jacques-Cartier

Si on vous parle d’une randonnée au parc national de la Jacques-Cartier, vous pensez tout de suite au sentier Les Loups, non ? Il est vrai que ses deux belvédères donnent des jolis points de vue, mais une autre à son mot à dire ! De plus en plus populaire, le sentier L’Escarpement séduit par son côté challenge et par sa vue imprenable sur la vallée de la rivière Jacques-Cartier et ce, été comme hiver. On vous détaille le parcours au printemps, après le dégel, et nos photos des 4 saisons. On parie que vous la ferez après les Loups !

Avantages de L’Escarpement par rapport aux Loups

Avant de rentrer dans le vif du sujet, on vous donne quelques raisons qui expliquent pourquoi le sentier L’Escarpement est souvent pris d’assaut au détriment des Loups :

• le parking est plus proche de l’entrée : alors, oui c’est un petit avantage car pour 6 km en plus pour Les Loups, on ne va pas faire la fine bouche mais le fait que le départ de L’Escarpement se fasse au centre de découvertes n’est pas négligeable. On peut se promener sur le pont ou le long de la rivière directement après la rando…
• le stationnement est plus grand : c’est sans doute un des plus gros avantages ! Dès que le sentier Les Loups est rouvert, il est rapidement pris d’assaut et il n’est pas rare qu’à 10-11 h, le parking situé au km 16 soit déjà plein ! Il est alors indiqué au guichet que le stationnement est complet. Pour le sentier L’Escarpement, vous n’aurez aucun problème étant donné que le parking du centre de découverte est juste immense. On l’a déjà vu fort plein mais jamais complet.
• l’effort est différent : OK, le sentier présente 3 belles montées mais il y a aussi des sections un peu plus plates, contrairement aux Loups où il y a beaucoup de marches et de rochers à escalader.
• la vue est aussi impressionnante : là, c’est clairement subjectif. 2 points de vue pour Les Loups contre 1 pour L’Escarpement mais il englobe toute la vallée. On se rend mieux compte de la hauteur et de l’étendue du parc de la Jacques-Cartier !
• une randonnée et plusieurs possibilités : alors que sur Les Loups, vous n’avez qu’une possibilité (l’aller-retour), sur L’Escarpement, trois options s’offrent à vous. En effet, vous pouvez faire juste l’aller-retour, la boucle ou alors coupler avec Les Coulées. Pour les cartes explicatives, rendez-vous en bas de l’article !

Premier effort sur le tronçon commun de L’Escarpement avec Les Coulées

Depuis le parking, voyez-vous la plateforme du point de vue de L’Escarpement ? Avec le centre de découverte à votre gauche, il se situe tout en haut, légèrement sur votre droite. Eh oui ! C’est là-bas que vous serez bientôt ! Pour y arriver, dépassez le centre et longez la rivière Jacques-Cartier jusqu’à la première intersection sur la droite qui donne sur Les Coulées et L’Escarpement.

Cette section commune doit sa particularité a une belle montée. Avant de l’entamer, il vous faudra gravir plusieurs escaliers de bois pour préparer vos jambes à la grimpe !

Comme il est tôt, la nature semble se réveiller doucement de la nuit passée où le gel a figé momentanément toute vie végétale. Le soleil est bas et projette de longues ombres qui se succèdent sur le chemin de terre. Nos corps ont du mal à se réchauffer à cause de l’air glacial qui parvient à insensibiliser chaque centimètre de peau. Nous arrivons au pied de la fameuse montée et après une bonne inspiration, nos pas s’enchaînent.

Une astuce pour ne pas y laisser son cœur et son corps est de respirer le plus tranquillement possible en se concentrant sur son souffle et de faire des petits pas. Aussi, les bâtons peuvent bien aider. C’est tout bête mais ça aide beaucoup ! Pendant que l’on grimpe, les oiseaux et les grenouilles nous accompagnent par leurs cris et j’y vois comme un signe d’encouragement. Oui, tout est bon pour se donner de la force.

Après 1,1 kilomètre qui nous fait prendre 170 mètres de dénivelé, un panneau annonce la séparation des sentiers Les Coulées et L’Escarpement. Allez, vous avez bien mérité une pause… parce que vos cuisses n’ont pas fini de travailler !

Le sentier L’Escarpement

Autant jusqu’ici, le terrain était bien sec. Mais plus on monte, plus la terre s’humidifie et nos semelles commencent à coller. Enfin, on arrive à une sorte de plateau qui fait la liaison entre cette montée et la prochaine, encore invisible. Comme pour souligner la singularité de cette section, un rayon de soleil illumine parfaitement le décor. Puis, la dernière montée se dresse devant nous. La boue se mêle aux roches sur lesquelles nous devons parfois nous hisser. Au final, ce dernier effort me fatigue plus que la première montée mais pas question de renoncer aussi près du but…

Enfin, c’est que nous croyons. Après l’avoir faite tout au long de l’année dans quatre décors magnifiques, nous oublions à chaque fois que la dernière partie est plus longue que ce que l’on croit. Elle n’est pas difficile mais on pourrait s’attendre à arriver au point de vue au bout de cinq minutes alors qu’il faut parcourir encore un bon kilomètre…

Ici, les arbres ont revêtu leur parure estivale contrairement à leurs voisins situés plus bas. Du fait de l’humidité, la mousse recouvre la terre de part et d’autre du sentier, comme un tapis moelleux. Les racines viennent compléter le duo boue/roches et il n’est pas rare que l’on doit faire quelques petits raccourcis tant les obstacles prennent toute la largeur du chemin.

Derniers mètres avant le point de vue de L’Escarpement

Parfois, une trouée apparaît au loin, on pense que ce virage est le dernier. (Petite) déception qui devient plurielle. Puis, des voix s’élèvent entre les arbres, elles se rapprochent. Une dernière trouée. Et la plateforme surgit devant nous, salvatrice. Tout le monde est assez silencieux, on profite de la vue et nos regards embrassent toute la vallée de la rivière Jacques-Cartier.

Chaque saison apporte une touche particulière au panorama et la magie opère chaque fois. On prend le temps de tout observer que ce soit à l’œil nu ou avec nos jumelles si on a pensé à les prendre. Y a-t-il des randonneurs sur le sentier du Draveur Sud ? Le parking s’est-il davantage rempli ? Est-ce la neige qui rend ces taches blanches si éblouissantes dans ce tableau de vert et de gris en face de nous ? Va-t-on apercevoir des rapaces surgissant des arbres ?

Bref, autant d’interrogations et à chaque fois des réponses différentes. On pourrait se lasser de faire souvent la même randonnée, mais cela n’a jamais été le cas. Des petits détails, une grande différence. Être présent et s’immerger dans cette belle nature.

Après cette contemplation plus ou moins longue (en hiver, il faut s’accrocher face au vent qui rugit au point de vue), il faut rebrousser chemin. Vous avez trois solutions :

• finir la boucle : juste avant la plateforme en bois, le chemin continue. La boucle s’achève au niveau du parking, proche de la zone réservée aux VR. Attention, cette partie de la boucle est très souvent fermée (dégel ou autre). Renseignez-vous auprès du centre de découverte !
• revenir exactement sur vos pas : les différentes descentes sollicitent beaucoup les genoux. Le mieux est de vous aider des bâtons de randonnée.
• redescendre jusqu’à l’intersection et continuer par Les Coulées : vous rajoutez ainsi 5 kilomètres par rapport à l’aller retour mais vous aurez un autre point de vue et longerez un moment la rivière. Rendez-vous sur notre article dédié aux Coulées !

Pour faire votre choix, nous avons crée trois cartes que vous retrouverez tout en bas de l’article. Alors, si vous connaissez la randonnée Les Loups, êtes-vous tentés par le sentier L’Escarpement ?

Infos pratiques sur le sentier L’Escarpement

Où ?

Le parc national de la Jacques-Cartier est situé au 103 chemin du Parc-National à Stoneham-et-Tewkesbury. Joignez la route 135 et prenez la sortie 182. Il faut parcourir environ dix kilomètres depuis la cabane d’enregistrement avant de parvenir au parking du centre de découverte et de services, lieu de départ de L’Escarpement.

Tarifs

• Billet quotidien : 9,55 $ par adulte de plus de 18 ans, gratuit pour les enfants.
• Carte annuelle des parcs nationaux du Québec (Sépaq) : 86 $ par adulte de plus de 18 ans.

Que faire à pied ?

• L’Escarpement (boucle) : 10,2 km, 3 h 15, intermédiaire/difficile (sentier rouge).
• L’Escarpement (aller-retour) : 8,7 km, 3 h, intermédiaire/difficile (sentier vert).
• L’Escarpement et Les Coulées, bleu : 14.5 km, 4 h 45 min, difficile (sentier bleu).

Télécharger la trace GPX

Certains liens dans cet article sont affiliés. En les utilisant vous ne payez rien de plus et cela nous permet de toucher un petit quelque chose. Merci de soutenir notre blog !