Après avoir passé un Noël inoubliable, nous voulions passer quelques jours près du lac Tekapo et du Mount Cook Village. Ça, c’était sans penser aux nombreux Néo-Zélandais qui partent camper et faire des randonnées pendant les fêtes de fin d’année. Résultat, aucun logement n’est disponible dans la région… Nous faisons donc l’impasse sur le Mont Cook Village mais allons quand même jusqu’au lac. En partant, le temps n’est pas engageant : il fait gris, il pleut un peu et la météo n’annonce pas d’éclaircies. On tente quand même ! Heureusement puisqu’à quelques kilomètres avant d’arriver le ciel se dégage complètement, que demander de plus ?
Le lac Tekapo est né de la création d’une centrale hydroélectrique dont la construction s’est terminée dans les années 1950. Le lieu est l’un des treize endroits déclaré International Dark Sky Reserve, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune pollution lumineuse et qu’il est possible d’y observer les astres, d’où la présence d’un observatoire. Dommage que l’on ne puisse pas rester pour la nuit.
Mount John Summit Track
Pour avoir une belle vue d’ensemble sur le lac nous décidons de partir à l’ascension du sommet du Mont John (Mount John Summit Track). Bon, on parle d’ascension, ce n’est pas l’Everest non plus : il n’y a que 300 mètres de dénivelé positif sur les 2 premiers kilomètres et après cela descend.
La première partie du chemin zigzague entre les arbres de manière assez raide jusqu’à arriver sur une prairie. C’est là qu’on sent les derniers jours de non-activité et les bons repas (Hélène savait qu’elle n’aurait pas dû reprendre deux fois du dessert…). De là, il n’y a plus que quelques marches à monter pour arriver à l’observatoire.
Nous parcourons le chemin autour de ce dernier pour profiter de la vue magnifique sur le lac et les environs. Le ciel est complètement découvert et la visibilité est parfaite ! D’un côté, les champs et de l’autre, le lac s’étend à perte de vue et est bordé par les montagnes dont certaines encore enneigées.
Nous choisissons de redescendre le longeant le lac pour profiter un peu plus de ce paysage. Nous enjambons quelques clôtures et marchons à travers les champs pour rejoindre la berge du lac. À un moment nous voyons un banc, comme perdu au milieu de nulle part, nous en profitons pour admirer la vue quelques minutes. Nous sommes seuls, il n’y a aucun bruit à part celui du vent. Le moment est magique, le temps semble s’être arrêté. Le reste du chemin suit le lac jusqu’à notre point de départ.
Direction le lac Pukaki
Après cette magnifique matinée, nous prenons la route vers le lac Pukaki pour avoir une vue sur le Mont Cook, le sommet le plus haut de Nouvelle Zélande. Au loin nous voyons de la fumée mais pensons qu’elle est dans la montagne. Quelques virages plus loin on constate qu’elle n’était pas si loin et surtout qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Il y a même plusieurs foyers sur quelques centaines de mètres à cause d’un véhicule qui a pris feu. Une épaisse fumée coupe la route. On s’arrête. Plusieurs véhicules arrivant de l’autre côté la traversent. On allume les phares et on y va doucement. C’est une véritable purée de pois, il n’y a aucune visibilité. Heureusement, le nuage n’est pas très grand et on se retrouve de l’autre côté rapidement, choqués par ce que l’on vient de voir.
Nous nous arrêtons au point d’information pour les prévenir mais nous ne sommes pas les premiers et les camions de pompiers passent juste après. Nous profitons de cette halte pour admirer le Mont Cook qui se trouve juste en face de nous. Les nuages sont présents mais le vent nous permet de voir son sommet.
Après cette petite pause, nous reprenons la route en direction du feu, c’est la seule route, pour rejoindre Timaru où nous allons passer la nuit. Pas de chance, celle-ci est maintenant bloquée. Un policier indique qu’elle le sera pendant plusieurs heures, le temps qu’ils éteignent l’incendie. Plusieurs camions et même un hélicoptère sont sur place ! En regardant plus attentivement la carte, une autre route est envisageable mais elle fait un détour de 1h30… Après une petite hésitation on emprunte la route de « secours » car c’est toujours mieux que d’attendre sans savoir quand la circulation va reprendre.
Timaru
Nous arrivons fatigués après tant de route mais allons quand même jusqu’à la plage à la tombée de la nuit pour essayer de voir des pingouins. Nous y restons 1 heure sans rien voir mais sommes contents d’avoir profité de la mer et des vagues à deux.
Carpe diem (cueille le jour sans te soucier du lendemain….).