Tous les guides du Québec mentionnent le sentier Les Loups comme étant la randonnée qui fait l’unanimité au parc de la Jacques-Cartier ! Comme L’Escarpement, le sentier ferme à la fin de l’hiver, ce qui correspond à la période de dégel. Vers la fin du mois de mai, le chemin rouvre et c’est un peu la ruée vers le sommet ! Dans cet article, nous vous faisons le récit de cette randonnée mythique pour vous plonger au cœur des Loups, le sentier le plus populaire du parc national de la Jacques-Cartier !
Les bibittes et la foule
Connaissant la popularité de cette randonnée, nous arrivons tôt au parking du kilomètre 16 du chemin de la Vallée. On vous conseille de faire de même, surtout au début de la saison et les fins de semaine ! Une fois, à la réouverture du sentier suite au dégel, nous sommes arrivés à 9 h au parking et il était déjà quasiment rempli ! Si vous arrivez tard, vous pourrez toujours vous garer le long de la route ou prendre la place de ceux qui ont déjà fini la rando mais vous aurez tout de même beaucoup de monde sur le sentier.
À peine un pied dehors que les bibittes se montrent voraces. Ô joie ! On se dépêche de rejoindre le début des Loups devant les toilettes sèches. Sachez que si vous êtes entourés par des hordes de volants dès le parking, attendez-vous à les retrouver aux points de vue, notamment après le premier. Pour les avoir eues plus d’une fois sur ce sentier, elles ne font pas de cadeau et vous butinent volontiers les yeux, les oreilles… Toutes ne piquent pas mais c’est assez pénible, surtout quand on a les mains prises par les bâtons de randonnée.
Nous déambulons entre les arbres sur une pente plutôt douce et agréable. Parfait pour une mise en jambes. D’ailleurs, il semblerait que les bibittes aient abandonné la partie. Yes!
La montée
Le jour est à peine levé et cela s’entend : les oiseaux s’en donnent vraiment à cœur joie pour le plus grand plaisir de nos oreilles. La rivière en contrebas gronde et ce bruit de fond sourd nous accompagne sur plusieurs centaines de mètres pour s’évanouir au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la forêt. Au premier embranchement, nous prenons à gauche comme la flèche l’indique. Peut-être que ça ne touche que nous, mais à cet instant précis, nous sommes pris de descentite aiguë. À chaque fois que nous faisons le sentier Les Loups, l’envie de prendre à droite, vers la descente, est trop forte alors que nous savons pertinemment qu’il faut prendre à gauche, vers la montée. Je crois que nos cerveaux sont contre l’idée de monter…
À partir de la flèche, les choses sérieuses commencent ! Les racines des arbres ont percé la terre formant comme des entrelacs où les pieds sont les premières victimes. Dans la montée, les rochers commencent à s’imposer aussi sur le chemin nous obligeant à zigzaguer parmi ces obstacles de pierre. Vigilance constante ! Ayez une petite pensée pour ma cheville qui s’est dérobée en descente, sur les marches de roche. Merci la belle entorse d’avoir entaché la saison des randos et le défi des 5 sommets l’an passé !
Le premier belvédère des Loups
Enfin, après 2,4 kilomètres de marche, nous arrivons à l’intersection menant au premier belvédère. À gauche, au bout de 200 mètres de plat et de descente, le petit promontoire de bois domine la vallée et donne un beau point de vue sur la rivière Jacques-Cartier. On pensait profiter du panorama en toute quiétude mais c’était sans compter le retour des bibittes ! Elles ont décidé d’attaquer les randonneurs en quête de contemplation et de tranquillité. Nous ne nous attardons donc pas car nous préférons nous arrêter vraiment au second point de vue, la finalité du parcours. Nous reprenons le chemin de terre ponctué des épais rubans d’écorce brune pour attaquer un peu plus loin la partie la plus technique de la randonnée.
La partie plus technique
Après quelques zigzags, nous arrivons à une pente en ligne droite, assez raide. De nombreuses roches sont éparpillées tout au long de la montée et on donne tout ce qu’on a. Enfin, on arrive sur un terrain plat qui évolue en forêt avant d’arriver dans une trouée. Dans ce large puits de lumière, des arbres complètement dénudés nous entourent. C’est à cet instant précis que les maudits insectes ont décidé de poursuivre cette bataille féroce avec nous. Nous continuons coûte que coûte la randonnée avec un nuage vivant qui tourne en permanence autour de nos corps appétissants. Enfin, le sentier de terre laisse place à d’imposants rochers humides qu’il faut parfois escalader avec prudence. Glisser dessus est si vite arrivé. Le paysage commence à se dégager à travers les troncs d’arbres, l’ultime point de vue est proche.
Le second belvédère des Loups
Après un dernier petit effort, nous atteignons le second belvédère. Notre regard embrasse toute la beauté de la vallée où serpente la rivière Sautauriski. Au loin, la brume et les nuages gris donnent un air un peu mystérieux à ce paysage. Quelques urubus à tête rouge volent au-dessus de nos têtes à la recherche de proies.
Un dernier regard vers cette incroyable nature et il est temps pour nous de redescendre doucement. Les oiseaux se sont un peu tus et nous croisons des dizaines de randonneurs sur le chemin dans l’autre sens, prêts à affronter quoi qu’il arrive les affreux suceurs de sang pour atteindre les plates-formes pour une vue imprenable sur la vallée.
Le retour ne présente pas de difficulté particulière. Un passage qui peut sembler long est les 2 derniers kilomètres. Fiez-vous à votre ouïe et au clapotis de la rivière en contrebas. Dès que vous l’entendrez, cela signifiera que vous n’êtes plus très loin du parking !
Notre avis : si le sentier Les Loups vous tentait depuis un moment, foncez ! Il reste un incontournable dans les randonnées à faire autour de Québec. Dans le même style de sentier, on vous conseille aussi L’Escarpement; pour une balade post-rando, on vous conseille de longer la rivière sur le sentier Le Draveur Sud, toujours au parc de la Jacques-Cartier !
Infos pratiques du sentier Les Loups
Où ?
Le parc national de la Jacques-Cartier se situe au 103 chemin du Parc-National à Stoneham-et-Tewkesbury. Joignez la route 135 et prenez la sortie 182. Il faut parcourir une dizaine de kilomètres depuis la cabane d’enregistrement avant de parvenir au parking du centre de découvertes et de services, lieu de départ de la majorité des randonnées. Pour le sentier Les Loups, prendre à gauche juste avant le parking et faire environ six kilomètres pour arriver au stationnement du kilomètre 16. Vous ne pouvez pas vous tromper, le kilométrage est indiqué par des hautes bornes le long de la route.
Note : en hiver, le sentier Les Loups est ouvert mais la route à partir du centre est fermée. De ce fait, vous devez vous garer au parking 10 et parcourir à pied (ou en raquette) les 6 kilomètres vous séparant du début de la randonnée. En tout, cela fait 12 km aller-retour à ajouter aux 11 km des Loups. Nous ne l’avons jamais fait en hiver mais on aimerait bien marcher dans ce coin pendant les premières neiges.
Tarifs
- Billet quotidien : 9,55 $ par adulte de plus de 18 ans, gratuit pour les enfants.
- Carte annuelle des parcs nationaux du Québec (Sépaq) : 88,50 $ par adulte de plus de 18 ans.
Détail de la randonnée
Les Loups : 11 km aller-retour, 3 heures (télécharger la trace GPX), marquée difficile mais la difficulté réside surtout dans les nombreuses marches et le passage rocheux en haut.
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